Pierrick, 25 ans, a commencé le basket à Mesnil-Esnard en faisant l’école du mini-basket. Depuis, il est resté au club, et n’est parti qu’une saison à Gravenchon lors de la saison 2014/2015, avant de revenir dans son club de coeur, ou il entraine les jeunes du club depuis 2016, tout en étant étudiant en Master Entraînement et Optimisation de la Performance Sportive à la fac.
Qu’est ce qui t’as donné envie d’entraîner ?
J’ai commencé à entrainer à 15 ans avec Pascale Argant, pour donner un coup de main lors des stages. C’était l’occasion de me faire de l’argent de poche. Cela m’a tout de suite attiré de transmettre ce qu’on m’avait apprit. Je faisais également les échauffements le vendredi aux U11, qui sont U20 aujourd’hui. J’ai commencé à coacher des U11 en matchs 2 ans après.
Qu’est ce qui te plait le plus ton travail au BCMEF et au Comité Départemental ?
Ce sont deux boulots différents. Le travail au club, c’est du travail au quotidien. Avec le sport études, je voyais mes U13 quatre fois par semaine aux entraînements. J’avais le temps de corriger les joueurs.
Au Comité Départemental, c’est un travail de détection des joueurs. J’essaye d’aller, dans la mesure du possible, voir les joueurs du département à leurs entraînements pour les observer. Et après, je les retrouve sur des stages pendant les vacances.
Ce sont deux métiers dont l’approche est différente, mais j’aime les deux.
Si tu n’avais pas pu travailler dans le milieu sportif, qu’aurais-tu voulu faire ?
J’avoue que mon projet a toujours été d’entraîner. Je ne me suis jamais posé la question, de savoir ce que j’aurais fait si cela n’avait pas fonctionné. Il m’aurait fallu un métier où il faut que je bouge, parce que rester assis dans un bureau, ce n’est pas pour moi.
Quels sont tes projets après l’obtention de ton Master ?
Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve. Mon objectif c’est de travailler dans le sport professionnel, donc on verra ce que l’on me propose.
Quelle est ta plus belle fierté en tant que coach et en tant que joueur ?
En tant que joueur, c’est en 2011, l’année où j’ai été élu MVP du Camp Parker avec Théo Lefebvre. J’ai eu la chance d’aller 5 jours à San Antonio chez Tony Parker. Pour l’anecdote, j’y suis allé le soir ou TP est devenu meilleur passeur de l’histoire des Spurs, quand il a mit 42 points et 6 passes contre OKC de Westbrook. C’était un truc de fou !
En tant que coach, c’est le titre avec les U11 en 2018, parce que pas grand monde ne misait sur nous, alors que nous avions une grosse équipe. À partir des demies finales, les joueurs se sont mis en mentalité gagnant et je suis content, parce que toute l’année, on leur avait répété qu’il devait avoir cette mentalité !
Quel est ton plus grand échec ?
Mon passage au CS Gravenchon. Je n’avais pas dans la même mentalité que maintenant, et forcément cela n’a pas collé. Je n’avais pas le temps de jeu que je voulais, mais je suis aussi coupable, parce que je croyais que ça allait venir comme ça, alors qu’il fallait gagner sa place et c’était tout à fait légitime.
Quel est le coach qui t’inspire le plus ?
Ce n’est un mystère pour personne. J’ai une énorme admiration pour Bruno Suares, qui est le meilleur coach que j’ai eu la chance d’avoir. C’est un ami, et je suis vraiment content de son parcours avec l’équipe Gravenchon. Sa façon d’entraîner et sa vision du basket sont vraiment celles qui m’ont toujours correspondu.
Avec quel joueur avec lequel aimerais tu rejouer ?
J’aimerai jouer avec Arthur Brizou, il est arrivé l’année où je suis parti de Gravenchon. On s’est retrouvé ensemble à la fac après. On s’est bien entendu sur le terrain et on s’est souvent dit qu’on aimerait jouer ensemble.
Qu’as tu pensé de tes joueurs cette année ?
C’était du bonheur, c’était un groupe facile à entraîner. Ils avaient tous envie de progresser. Quand la saison s’est terminée, nous étions premier de la poule, avec 7 victoires et 0 défaite.
Pourquoi as tu crée une section Sport Études ?
Je voulais donner un nouvel élan au club, et cette génération 2007 était l’occasion parfaite ! Ils étaient 5 (avec Raphaël qui a déménagé) et du coup je voulais vraiment leur donner l’occasion de s’entraîner plus et de progresser. Cette première année est une vraie réussite, même si elle ne s’est pas terminée. J’espère que l’on va pouvoir recommencer, et continuer à progresser tous ensemble.
Sur quels points tes joueurs, en Sport Études, se sont-ils améliorés ?
Sur le plan basket, ils se sont améliorés dans le 1 contre 1, notamment sur la capacité à prendre le contact au moment d’aller au panier. Leur gestuelle de tir a été corrigé, mais il reste du boulot. Ils sont beaucoup plus coordonnés, plus à l’aise pour s’arrêter, repartir, et changer de direction.
Sur le plan mental, ils sont devenus plus mature. Le fait de devoir concilier sport et école oblige les joueurs à s’organiser dans leur travail, à être plus rigoureux dans ce qu’ils font.
Penses tu avoir été un bon capitaine cette année ?
Je ne sais pas, en tout cas personne ne s’en est plaint. Après les résultats collectifs m’ont vraiment déçu cette année, je m’attendais à mieux. J’ai hâte d’être à l’année prochaine pour que l’on puisse faire mieux !